Il est difficile de dater l'arrivée de l'ancêtre du corset. Le fait d'utiliser un sous-vêtement de manière plus prononcée qu'avec une simple superposition de jupons pourrait remonter à l'utilisation de la cotte lacée serrée telle un corselet, par-dessus la chemise. Le corset ou son ancêtre ne peuvent remonter à avant le XIVe siècle qui est admis comme étant l'époque à partir de laquelle les parures vestimentaires ont commencé à s'ajuster au corps en Europe
De ses débuts à la Renaissance jusqu'à sa quasi-disparition dans les premières décennies du XXe siècle, la structure haute a essentiellement été un vêtement de femme, bien qu'à l'occasion, hommes et enfants aient pu en porter.
Les corsets, malgré leurs variations importantes de patronage, de coupe, de silhouette au fil des siècles, respectent généralement quatre grands éléments de construction : ils sont faits d'au moins une épaisseur de coutil, une toile de coton tissée très dense, Le busc, l'élément rigide placé au centre devant, Les baleines, généralement métalliques, leur donnant forme et maintien et permettant de modeler le corps du porteur, le laçage avec des œillets. C'est le laçage qui permet, ouvert bien large, de rentrer dans un corset.
À la Révolution, il est soudainement abandonné pour une mode inspirée de l'Antiquité. Le retour de l'ordre moral sous l'Empire signe celui du corps. Il revient cependant sous une forme très différente. Les ennemis du corset au XXe siècle sont nombreux et très divers : médecins, féministes, réformateurs du costume, mais aussi moralistes et autorités religieuses ou encore mères de famille soucieuses de leur santé et de celle de leurs filles et même corsetiers, comme Inés Gaches-Sarraute qui créa un nouveau modèle supposé ne pas comprimer les viscères vers le bas en provoquant ptôse et prolapsus. C'est la fameuse silhouette en S de la Belle Epoque.
Inès Gaches-Sarraute travailla à un nouveau patron de corset, taillé assez différemment, où la pression exercée sur la taille et l'abdomen était désormais ascendante, ne poussant plus les organes internes vers le bas. C'est ce corset qui a donné aux silhouettes féminines de la Belle Epoque leur allure caractéristique.
La mode des danses latino-américaines, du foxtrot cumulée à la pénurie d'acier après la guerre, seront quelques éléments concrets s'ajoutant aux attaques nombreuses, de plus en plus généralisées depuis des décennies pour signer son déclin dans les années 1920.