Même en Europe, la robe a longtemps été portée par les deux sexes avant la naissance du concept de féminité lors de la Renaissance Jusqu'au XIi siécle, la robe enveloppe totalement le corps et masque l'anatomie. Les vêtements confectionnés au milieu du xiiie siècle se caractérisent par des costumes plus ajustés, boutonnés ou lacés de l'encolure à la taille et par le raccourcissement de la robe avec une encolure très dégagée chez la femme.
La robe reste un vêtement unisexe chez les enfants jusqu'au xixe siècle. Dès qu'il n'est plus emmailloté et qu'il peut se tenir assis, on enlève le maillot à l'enfant pour lui faire revêtir la robe. Ce vêtement permet de changer les couches plus facilement, le laisse ainsi nu et libre de ses gestes et de ses jeux. Certains détails sur les tableaux permettent cependant de reconnaître le sexe : la robe des garçons ressemble à une jaquette boutonnée à l'avant, la robe des filles est boutonnée à l'arrière. L'enfant est « robé » jusqu'à l'âge de six ou sept ans.